Ce mercredi 30 avril 2025, une marée humaine s’est déversée sur la Place de la Révolution à Ouagadougou. Répondant à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), des milliers de Burkinabè ont exprimé leur soutien à la transition conduite par le Capitaine Ibrahim Traoré. À leurs côtés, le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, à la tête d’une forte délégation gouvernementale, a tenu à galvaniser les foules.
Femmes, hommes, jeunes, commerçants, élèves… Toutes les composantes de la société burkinabè étaient représentées dans ce giga-meeting patriotique, avec un message clair : rejeter les « déclarations mensongères » du général américain Michael Langley et défendre la souveraineté du pays face à ce qui est perçu comme une tentative d’ingérence.
Dans un discours enflammé, Honoré Samadoulgou, président du mois de la CNAVC, a dénoncé l’attitude de l’Occident et fustigé les propos du général Langley. Selon lui, cette prise de position américaine est une attaque contre la dignité du peuple burkinabè et un rappel douloureux de la persistance des « nègres de salon » sous de nouvelles formes. Il a accusé les puissances étrangères de complicité face au terrorisme, soulignant leur indifférence durant une décennie de souffrances.
« Ce 30 avril doit marquer un tournant dans la conscience collective africaine », a-t-il lancé, affirmant que l’Alliance des États du Sahel (AES) est prête à faire face à toute forme de domination étrangère. Et de prévenir : « L’époque des marionnettes est révolue. L’heure est à la Résistance, à la souveraineté et à l’autodétermination. »
Prenant la parole, le Premier ministre a transmis un message rassurant du Capitaine Traoré, qui affirme rester serein et déterminé malgré les pressions extérieures. « Ces manœuvres n’auront aucun effet. Le moral du Président est intact », a-t-il déclaré, appelant le peuple à rester uni. Il a également affirmé que le soutien populaire est le moteur de la lutte engagée. « Le combat va s’intensifier. Le peuple burkinabè et les peuples du Sahel se libéreront définitivement. »
Cette grande mobilisation, également observée dans d’autres villes du Burkina Faso et au-delà des frontières, témoigne d’un large soutien populaire à la transition. Un signal fort adressé aux détracteurs du processus en cours, et un appel à la résistance face aux influences extérieures.
